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Photo du rédacteurJean Yves Carfantan

Au-delà des chiffres officiels du chômage.

La population vivant dans l’économie informelle augmente. Le travail manque pour 27,6 millions de personnes.


Dans le courant de janvier 2020, le Ministère du Travail et de l’Emploi et l’Institut Brésilien de Géographie et de Statistiques (IBGE) ont publié les résultats d’enquêtes et de collec-tes de données sur la situation de l’emploi au cours et à l’issue de la première année du gouvernement Bolsonaro. Le Président lui-même et les principaux ministres concernés ont souligné les bons résultats apparents de ce premier exercice. Le chômage sur le dernier trimestre de 2019 aurait concerné 11% de l’effectif de la population en âge de travailler (ayant 14 ans ou plus) et effectivement disponible, soit 11,632 millions de per-sonnes sur un total de 106,184 millions. Ces données sont collectées et publiées dans le cadre d’une enquête nationale sur un échantillon de domiciles réalisée par l’IBGE et désignée sous le sigle en Portugais de PNAD. La PNAD est publiée chaque mois. Elle est effectuée auprès d’un échantillon représentatif de la population nationale. Avec un taux de chômage de 11% sur le dernier trimestre de 2019, la baisse est de 0,8 point de pour-centage par rapport au troisième trimestre de la même année et de 0,6 point par rapport au dernier trimestre de 2018. Les experts de l’IBGE calculent aussi taux moyen de chô-mage sur l’ensemble de l’année civile. Pour 2019, ce taux moyen est estimé à 11,86% alors qu’il était de 12,25% sur 2018, soit une diminution de 0,39 p.p. Le taux de chômage continue à suivre une dynamique de baisse graduelle engagée en 2018 alors qu’il avait sensiblement augmenté entre 2015 et 2017.


Le Ministère du Travail et de l’Emploi utilise les statistiques du Cadastre Général des Employés et Sans-emploi (CAGED), collectées à partir des déclarations des entreprises et des administrations. Selon les données du CAGED, l’économie aurait permis une créa-tion nette d’emplois formels de 644 079 postes en 2019, contre 529 554 sur l’année antérieure. Les représentants du gouvernement ont souligné à juste titre que ce solde positif était le meilleur enregistré depuis 2013, soit avant la grande récession. Sur les années 2015, 2016 et 2017, le solde avait été négatif. En cumul, le Brésil a alors perdu 2,885 millions d’emplois formels. Depuis 2018, le gain net cumulé porte sur 1,174 millions de postes. Au total, sur la seconde moitié de la décennie qui vient de s’achever, la perte nette est donc de 1,711 millions d’emplois formels.


Pour avoir une perception plus fine et rigoureuse de l’évolution de la situation de l’emploi, il ne suffit pas d’évoquer ces données. Il est indispensable de prendre un recul temporel et de s’intéresser aussi à la qualité des emplois qui sont créés depuis la fin de la récession en 2017. A cette fin, il faut intégrer les données sur le chômage dans l’en-semble plus large d’informations sur l’emploi et l’activité que fournit à intervalles réguliers l’IBGE. L’analyse doit aussi porter sur une période de plusieurs années. Les informations récentes fournies par l’IBGE à partir des PNAD permettent de couvrir six années, de 2014 à 2019. Les données élaborées (notamment depuis 2016) révèlent que la dégradation de l’emploi sur les années récentes ne se limite pas (loin s’en faut) à l’aggra-vation du chômage, c’est-à-dire de la perte d’emplois formels par les actifs insérés sur le marché officiel du travail. En réalité, cette dégradation est aussi (et surtout) marquée par l’essor d’activités informelles. Cette dynamique ne s’est pas essoufflée en 2019. L’éco-nomie brésilienne continue à générer davantage de postes de travail dans le secteur informel que dans le secteur formel.



La lente amélioration du marché du

travail formel est un trompe-l’œil.

Les emplois créés relèvent d’abord de

l’économie informelle et fournissent

des rémunérations médiocres.


Les activités informelles en 2019.


Le travail informel n’est pas apparu au Brésil avec la récession économique récente. Historiquement, le salariat a été restreint à une parcelle des travailleurs et la flexibilité des relations de travail a toujours été la marque d’une instabilité constitutive de ces relations. Le secteur informel peut être à la fois une porte d’entrée sur le marché du travail et une stratégie de survie familiale. Une même personne ou des membres de la famille circulent de façon permanente entre la formalité et l’informalité, selon les flux et reflux des activités économiques.


Sur les années récentes, la notion de travail informel a couvert des situations plus hété-rogènes. Elle concerne des actifs scolarisés et d’autres qui le sont peu. Le secteur informel réunit des travailleurs qualifiés présents dans des secteurs de haute technologie (comme le développement de logiciels, l’offre de services informatiques), des profes-sions libérales (consultant indépendant), des ouvriers de sweatshops, des vendeurs de rue ou des commerçants internationaux (important des marchandises de pays voisins comme le Paraguay). Le point commun à tous ces actifs est d’opérer hors des régu-lations légales du marché du travail. Dans certains cas (notamment pour les actifs qualifiés ou formés), l’informalité peut correspondre à une aspiration à l’autonomie, à une réelle ambition d’entrepreneur. Souvent, elle correspond à la difficulté d’accès à un em-ploi formalisé ou de création d’une entreprise déclarée permettant de bénéficier d’une protection sociale.


L’IBGE distingue cinq types d’activités informelles :


a) Les employés salariés du secteur privé dont la carte de travail n’a pas été signée par l’employeur et qui ne sont donc pas officiellement déclarés par ce dernier. L’effectif cor-respondant à cette définition était à peine supérieur à 10 millions de personnes en 2015. Il portait sur 11,579 millions de personnes en 2019, soit une progression de 4% par rapport à la taille de la population concernée en 2018. Entrent dans cette catégorie des employés d’ateliers dans les secteurs de la chaussure, de la confection ou du montage élec-tronique. Les travailleurs sans contrat employés par le commerce de détail, l’artisanat familial ou l’agriculture sont aussi d’autres exemples.


b) Les employés domestiques qui ne sont pas déclarés par les employeurs et ne détien-nent donc pas de cartes du travail signées. Il s’agit en général ici de personnes assurant plusieurs journées de tâches ménagères sur plusieurs domiciles pendant la semaine. Le nombre de travailleurs concernés progresse depuis 2016. Il est passé d’un peu plus de 4 millions à un peu moins de 4,5 millions d’actifs.


c) Les micro entrepreneurs qui ne sont pas inscrits auprès de l’administration fiscale et qui embauchent des auxiliaires non déclarés. Ces actifs peuvent être des commerçants ambulants, des artisans du secteur de la construction, des prestataires de services di-vers. L’IBGE a recensé 832 000 entreprises de ce type sur l’année 2019.


d) Les travailleurs autonomes non déclarés auprès de l’administration fiscale. C’est le cas par exemple de tous les actifs qui travaillent en recourant à des applications informa-tiques (dans le secteur des transports, des services divers). Les travailleurs à façon et produisant à domicile à la demande des industries de la chaussure ou de la confection sont une autre illustration. On peut aussi inscrire ici les commerçants de rue, les inter-médiaires commerciaux qui assurent l’importation clandestine de marchandises depuis des pays voisins (Paraguay par exemple). Cette population n’est appréhendée et distin-guée dans les enquêtes de l’IBGE que depuis 2016. L’effectif n’a cessé de progresser depuis. Il concernait en 2019 20,7% des actifs occupés, soit 19,335 millions de travailleurs.


e) A ces quatre catégories on peut aussi ajouter les personnes employées comme auxi-liaires familiaux en général non rémunérés. Il s’agit ici de membres de la famille qui aident un parent dans le cadre d’activités commerciales, d’artisanat ou de la production agricole[1].


Tableau n°1. Evolution sur 6 ans de la situation de la population active.

Source : PNAD, IBGE. *Les lignes en rose correspondent aux postes de travail existants dans l’économie informelle.


Les statistiques de l’IBGE montrent qu’en moyenne annuelle, l’effectif total de person-nes travaillant dans l’économie informelle continue à progresser. Il représente un total de 38,652 millions d’actifs en 2019 (sans considérer les auxiliaires familiaux), soit une pro-gression de 1,055 millions de personnes par rapport à l’année antérieure (+2,8%). Sur l’an-née écoulée, cet effectif représentait 41,4% des actifs occupés, contre 38,9% en 2016. Le rythme annuel de progression de l’effectif d’actifs travaillant dans l’économie informelle commence à diminuer (il était relativement élevé entre 2016 et 2018) mais il reste supé-rieur à celui des effectifs de travailleurs du secteur de l’économie formelle.


La progression des travailleurs autonomes.


Une des caractéristiques majeures de l’évolution du travail et de l’emploi sur la dernière décennie est la progression marquée (aussi bien en valeur absolue qu’en part de la population active effectivement occupée) des travailleurs autonomes. En 2019, on recen-sait 24,2 millions de personnes correspondant à ce profil (soit 25,9% de la population occupée). Dans ce groupe figurent des micro-entrepreneurs déclarés (selon le statut de Micro-Entrepreneur Individuel ou MEI) ou des travailleurs individuels non déclarés et gé-néralement en grande précarité (individus fournissant des services par le biais d’appli-catifs) Sur les 24,2 millions de personnes recensées comme travailleurs autonomes sur l’année écoulée, 80 % étaient des personnes travaillant dans le secteur informel (soit 19,3 millions, contre 18,116 millions en 2016).


Informalité et revenus.


Les enquêtes de l’IBGE fournissent également des informations précieuses sur les reve-nus et l’évolution des revenus d’activité des différentes catégories d’actifs qui apparais-sent dans le tableau n°1. Ces données sont présentées au tableau n°2 et concernent les revenus mensuels habituels déclarés par les personnes enquêtées (exprimés en réais).


La lecture de ce tableau montre tout d’abord que le revenu moyen toutes activités et tous secteurs confondus progresse très peu en termes nominaux depuis 2016 (la hausse cumulée est de 2,8%, soit un rythme très inférieur à celui de l’inflation). Cette lecture montre aussi et surtout que les revenus des actifs qui ne sont pas insérés dans l’écono-mie formelle sont toujours inférieurs à ceux dégagés par les actifs intégrés au secteur formel. Cela est évident pour les salariés du secteur privé. Une femme employée comme vendeuse dans un magasin de centre commercial et détenant une carte de travail signée est rémunérée au moins au salaire minimum officiel. Un aide vendeur embauché sans contrat formalisé et non déclaré sur un marché de rue sera rémunéré à la convenance de son employeur. En moyenne, ce second profil dégageait un revenu mensuel équivalent à 71% du revenu du premier profil. L’écart de revenu est aussi très marqué chez les employés domestiques. La personne embauchée à temps plein par une famille qui a déclaré cet emploi (et assure une rémunération au moins égale au salaire minimum légal) dégageait en 2019 un revenu mensuel supérieur de 68% à celui réuni par une femme de ménages qui assurait auprès de deux ou trois familles des journées de ménage sans avoir de contrat de travail formalisé.


Tableau n°2. Revenu mensuel moyen déclaré selon les situations professionnelles.


Source : PNAD, IBGE.


La différence de revenu existante entre l’entrepreneur employeur déclaré et le micro-entrepreneur informel est aussi évidente. Elle devient très importante au sein de la caté-gorie des travailleurs autonomes. L’actif déclaré (qui gère une micro-entreprise officiel-lement enregistrée) dégage en moyenne en 2019 un revenu mensuel supérieur de 134% à celui d’un indépendant intervenant dans le secteur informel. Le premier profil concerne par exemple un consultant ou un informaticien indépendants qui parviennent à dévelop-per un marché. Le second profil peut être celui d’un vendeur de rue recourant éventuel-lement à un applicatif pour fournir un service de proximité dans un quartier populaire.


Dans tous les cas, le développement d’activités dans le secteur informel ne signifie pas seulement une quasi-absence de protection sociale et de droits sociaux. Ce dévelop-pement signifie aussi un accès à des revenus nettement moins importants. Dans le cas des travailleurs autonomes non déclarés (un effectif d’actifs très important et en progres-sion sur les dernières années), le niveau de revenu moyen atteint est très inférieur au revenu moyen mensuel toutes activités confondues.


Files de demandeurs d'emplois dans le centre de São Paulo en 2019.



La sous-utilisation de la force de travail.


La population de personnes en âge de travailler qui n’exercent pas d’activité, ont des activités professionnelles épisodiques ou sont employées à temps partiel est bien plus importante que l’effectif de travailleurs que les statistiques officielles classent comme chômeurs. La catégorie des demandeurs d’emplois ou chômeurs regroupent pour l’IBGE les personnes qui sont effectivement en recherche active d’un emploi ou d’une activité. En réalité, elle ne représente qu’un des groupes d’actifs totalement marginalisés du mar-ché de l’emploi ou exerçant sur un temps inférieur au durée hebdomadaire légale du travail.


Dans leurs enquêtes, les techniciens et experts de l’IBGE définissent trois autres catégo-ries d’actifs qui peuvent être considérées comme les victimes de la croissance très modeste de l’économie et des insuffisances du système national d’éducation et de quali-fication. La première de ces trois populations est formée par les actifs dits sous-occupés. Ce sont des personnes qui travaillent moins de 40 heures par semaine et souhaiteraient travailler sur une durée plus longue. Cette catégorie regroupait 4,733 millions de person-nes en 2016. L’effectif a progressé sur toutes les années suivantes. Il atteignait près de 7 millions de personnes en 2019.


La population de demandeurs

d’emplois, de chômeurs démotivés et

d’actifs sous-occupés représentait

27,58 millions de personnes en 2019.


La seconde catégorie qui doit être évoquée ici est celle des "desalentados". Le terme si-gnifie en langue portugaise découragé, démotivé, voire désespéré. Ces "desalentados" ou démotivés sont des personnes en âge de travailler qui n’ont pas d’activité profession-nelle mais qui souhaiteraient en avoir une. Elles ont abandonné toute recherche d’un travail, convaincues qu’il s’agissait d’une démarche vaine. Les raisons de cette conviction sont diverses. En 2019, les "démotivés" représentaient un effectif de 4,761 millions de personnes, soit 4,5% de la population en âge de travailler et disponible. Cette catégorie a vu ses effectifs augmenter fortement et régulièrement depuis 2015. Les "démotivés" âgés de moins de 24 ans (une classe d’âge qui domine cette catégorie) ont vu leur nombre multiplié par trois depuis 2014.


Tableau n°3. Effectifs d’actifs inoccupés et sous-occupés.

Source : PNAD, IBGE.


Une recherche menée en fin 2019 a permis de définir un portrait du groupe de Brésiliens qui sont les plus concernés par ce "desalento". Il s’agit le plus souvent de femmes jeunes, noires ou métisses, ayant conclu très tôt un parcours scolaire insuffisant. Selon cette étu-de, les motifs qui conduisent ces personnes à cesser la recherche d’un emploi ou d’une activité sont dans l’ordre : l’absence d’offre de travail à proximité du local de résidence (63% des personnes interrogées) ou correspondant aux aptitudes acquises (20%), l’âge (10%), l’absence de qualification et d’expérience (8%).


Ce second groupe forme avec une troisième catégorie d’actifs ce que l’IBGE désigne sous le terme de force de travail potentielle. La troisième catégorie est formée de tous les actifs qui ne sont pas engagés dans une recherche effective d’un emploi mais par-viennent à exercer des activités ponctuelles et restent motivés pour occuper un emploi qui se présenterait. Cette catégorie a aussi vu ses effectifs augmenter depuis 2015. Elle réunissait en 2019 une population de 3,26 millions de personnes.


Au total, l’ensemble formé par les chômeurs officiels, les personnes sous-employés, les démotivés et la dernière catégorie mentionnée représentait en 2019 un effectif de 27,585 millions de personnes. En 2015, la population concernée dépassait déjà 18 millions de personnes. Elle a donc augmenté de 52,5% en quatre ans.


Cette force de travail sous-utilisée devrait continuer à voir ses effectifs progresser sur les années à venir, sauf si des efforts sont engagés par la puissance publique dans trois di-rections : un investissement massif dans l’éducation et la qualification professionnelle des populations concernées, la mise en œuvre d’une politique assurant une meilleure distribution géographique des activités et des offres d’emplois, l'expansion et la mo-dernisation des réseaux de transpor public.


Quelles perspectives ?


L’accroissement significatif des emplois et activités informelles sur les dernières années, la marginalisation d’un nombre de plus en plus élevé de travailleurs sous utilisés ou inoccupés peut correspondre en partie à la lenteur de la reprise économique qui fait suite à la récession des années 2015-2017. Tous les analystes de l’emploi au Brésil recon-naissent qu’il faudrait une croissance plus forte que celle annoncée pour 2020 (2,2 à 2,3%) pour qu’une dynamique de résorption significative du chômage se concrétise. Les pro-jections établies pour l’année en cours concernant la situation de l’emploi anticipent d’ailleurs le maintien d’un taux de chômage supérieur à 11%. Ce taux diminuerait à partir de 2021 (il serait alors voisin ou inférieur à 10%) avec une croissance anticipée égale ou supérieure à 3%.


Au-delà de facteurs conjoncturels, le boom de l’économie informelle et l’augmentation du nombre des laissés pour compte de l’emploi est probablement à rapprocher des énormes dysfonctionnements du système éducatif national. De nombreux jeunes cher-chent à entrer sur le marché du travail après un échec scolaire et sans avoir acquis des connaissances de base et un niveau d’études adapté à la demande. Selon une étude de la Banque Mondiale de 2018, 11,2 millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans étaient dans ce cas, ce qui représente 23,5% de cette tranche d’âge. A ce premier groupe, les auteurs de l’étude ajoutaient les 8,8 millions de jeunes également déscolarisés, travaillant dans l’économie informelle et ne suivant aucune formation, les 2,2 millions de jeunes en retard scolaire et les 2,8 millions de jeunes qui combinent une formation et un travail précaire. Au total, selon l’institution internationale, la population de futurs travailleurs précaires ou sous-employés serait de l’ordre de 25 millions de personnes dont l’âge varie entre 14 et 29 ans (soit 52% de l’effectif total de cette tranche d’âge). La Banque souligne en effet que les exigences de qualification sur le marché formel du travail seront de plus en plus élevées (le Brésil fait d’ailleurs face depuis plusieurs années à un important déficit de main d’œuvre spécialisée).


Ces observations signifient qu'au-delà des variations du taux officiel de chômage, le pays devrait maintenir sur les prochaines années une importante proportion de sa population active dans l’informalité et une exclusion du marché du travail. A moins qu’il n’envisage de révolutionner son système éducatif et ses dispositifs de formation pour favoriser l’inclusion et la mobilité sociale des jeunes issus des groupes les plus défavorisés…


A Suivre : les emplois et activités informelles au Brésil.

[1] A la population d’actifs informels, on peut ajouter des agents de la fonction publique non titularisés ou occupant des postes temporaires.

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